Le climat, le monde s'en fout ?

Nouvelle pédagogie des enjeux du climat sur France 5. Un enjeu décisif du XXIème siècle. Pour lequel la France a fait acte de candidature afin d'accueillir la Conférence internationale dite COP21 en 2015. Cette échéance obligera la France à porter un message, rechercher des alliés, mobiliser sa société, dynamiser son action.

Voir l'émission, octobre 2013

Dans le nouveau rapport du Giec, les experts mondiaux du climat alertent à nouveau. Après quatre jours de débats à Stockholm, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a adopté, vendredi 27 septembre 2013, le premier volet de son cinquième rapport. 

Et sur plusieurs points, cette édition est bien plus pessimiste que la précédente, publiée il y a six ans. 4 nouveaux scénarios y sont présentés.

Ainsi pour le Giec, il est désormais « extrêmement probable » que l'influence humaine est la principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle, ce qui équivaut à 95 % de certitude dans la terminologie très précise du rapport.

Cette probabilité était évaluée à 90 % dans le précédent rapport, rendu en 2007.Concernant l'ampleur possible du réchauffement d'ici la fin du siècle, les experts du climat ont retenu quatre scénarios possibles, sans se prononcer sur la probabilité de chacun d'entre eux. Ils estiment notamment probable que la Terre se réchauffe entre 0,3 °C, dans le scénario le plus optimiste, et 4,8 °C d'ici 2100 par rapport à la température moyenne de la période 1986-2005.La forte incertitude dépendant en premier lieu des quantités de gaz à effet de serre qui seront émises dans l'atmosphère dans les prochaines décennies. La Terre s'est déjà réchauffée d'environ 0,8°C depuis l'époque pré-industrielle.Enfin, l'élévation du niveau de la mer a également été revue à la hausse : les scientifiques estiment désormais qu'il peut monter en moyenne de 26 à 82 cm d'ici à 2100 contre 18 à 59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte un phénomène encore insuffisamment étudié, il y a six ans : la fonte dans les océans des glaciers côtiers du Groenland et de l'Antarctique.Reposant sur les contributions de 250 scientifiques et des études déjà publiées, ce premier volet du rapport correspond à la partie purement scientifique. Deux autres volumes sur les conséquences du réchauffement et l'adaptation suivront au printemps 2014, avant une synthèse en octobre 2014. Un moment test pour l'organisation politique et économique de chaque Etat, aussi bien que pour l'Onu et les 192 pays qui négocient les conventions climat sous son égide. L'objectif étant de parvenir à un accord global lors de la conférence mondiale qui devrait se tenir à Paris en 2015, afin de limiter les émissions de gaz à effets de serre, de manière à contenir le réchauffement en deçà de 2 °C à l'horizon 2100.

Voir la traduction française provisoire du résumé pour les décideurs de la 1ère partie du rapport 

Scénarios d'élévation du niveau de la mer, acidification des océans, concentration de C02 dans l'atmosphère, évolution de températures

A noter

- parution d'un avis du CESE au printemps 2014 sur "l'adaptation climatique"

- parution du rapport du 2ème et du 3ème groupe du Giec, en mars et en avril 2014

- projet de loi sur la transition énergétique en 2014