2001, odyssée de l'espace, le monolithe

L'Odyssée de l'espace imaginée par Stanley Kubrick commençait par la découverte d'un monolithe à l'aube préhistorique de l'humanité, selon la formule consacrée. Sur tous les continents des monolithes et mégalithes ont été érigés, entourés d'énigmes persistantes, comme dans l'île de Pâques. Un monolithe noir incarne de même dans le film un mystère puissant : à son approche, des questions, une force, l'envie de comprendre, un appel peut être vers un au-delà de la condition du moment ?. Une ellipse fulgurante conduit alors vers un voyage dans l'espace pour y retrouver finalement, comme dans une boucle de la vie, le monolithe et une nouvelle étape d'évolution de l'humanité. La conquête de l'espace projetait alors des humains dans cet ailleurs infini, un silencieux vide spatial animé des seuls bruits entrecroisés de battements de coeur, de respiration humaine, de valse de Strauss et de la voix de l'intelligence artificielle qui finira par exprimer, proche du démantèlement, des émotions quasi humaines.

Plus de 40 ans après la présentation du film qui reçut le soutien de la NASA, retournement de l'histoire, la plus grande aventure des humains réside peut être moins désormais dans la conquête de l'espace que dans celle de leur avenir.

Cet avenir incertain appelle à nouveau des "sentinelles" et l'écoute de la vulnérabilité des respirations humaines.

Musiques :
Ainsi Parlait Zarathoustra, de Richard Strauss
Le beau Danube bleu, de Johann Strauss

Bande-annonce :
Revoir la bande annonce de 2001, odyssée de l'espace

Le film
sortie le 27 septembre en France 1968, déjà...
4 oscars en 1968
Inspiré de la nouvelle d'Arthur C. Clarke : "la sentinelle"
Conservé à la bibliothèque du Congrès américain